Deux clés pour un apprentissage efficace

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Deux Clés pour un Apprentissage Efficace

 

Clé de voûte de la réussite dans n’importe quelle société, l’apprentissage est essentiel pour l’amélioration de la qualité de vie, l’épanouissement personnel, l’acquisition de nouvelles connaissances théoriques et techniques. Le dictionnaire Larousse le définit comme « un ensemble de processus de mémorisation mis en œuvre par l’animal ou l’homme pour élaborer ou modifier les schémas comportementaux spécifiques sous l’influence de son environnement et de son expérience ». 

L’intégration de nouveaux concepts chez l’être humain serait facile si des facteurs extérieurs et la personnalité de l’apprenant ne rentraient pas en cause. En effet, l’environnement d’apprentissage, la technique d’apprentissage et l’individualité psychologique sont à prendre en compte dans pour un enseignement efficace. Et il est important d’instaurer des habitudes d’apprentissage adaptées à chacun.

Dans son essai La honte et l’attitude « sans reproche » : perspectives transactionnelles et interventions cliniques, R.G. Erskine explique l’impact du phénomène de honte sur l’apprentissage. La honte étant le résultat de la relation avec l’autre, l’état des liens avec son entourage à des conséquence sur l’apprentissage. L’individu honteux met en place des mécanismes psychologiques qui diminuent l’estime qu’il a de lui-même, augmente le sentiment d’humiliation. Tout cela met en péril l’assimilation de connaissances. Si l’apprenant est un enfant, la honte aura plus de répercussion : l’enfant est plus sensible à l’avis de ses pairs et l’acceptation du groupe est primordiale pour lui.

Pour remédier à cette honte, le développement de relations personnelles cocréées est érigé comme une des solutions possibles. Ainsi, la honte n’isole plus l’individu qui désormais, grâce aux relations créées, appartient à un groupe. En suivant ce schéma, l’apprentissage relationnel, parait comme une approche efficace.

Par ailleurs, l’apprentissage est composé d’une formation théorique et de mises en situation. L’expérience a pour objectif d’ancrer les connaissances théoriques en les rendant pratiques. L’individu va essayer, poser des questions, échouer, réessayer, jusqu’à réussir c’est-à-diren jusqu’à s’assurer d’avoir assimilé la leçon. En entreprise (un environnement exigeant), l’apprentissage par l’expérience n’est pas aisé, le management s’attendant à la réussite rapide en utilisant le minimum de ressources. 

 

L’échec est sanctionné, ce qui peut conduire à des mécanismes de honte. Cependant, selon le Center for Creative Leadership, 70% des capacités d’un bon manager résident dans la somme des situations vécues en entreprise. Le manager se souvient des défis auxquels il a été confronté et de la solution qu’il a trouvée pour régler un problème. Chaque situation compliquée qu’il parvient à solutionner le rend plus performant au quotidien. Alors, comment éviter de laisser les sentiments négatifs prendre le dessus après un échec ? Si apprendre dans un environnement exigeant n’est pas naturel et peut mener à un sentiment d’exclusion, comment surmonter cet obstacle qui bloque l’apprentissage ? La réaction à adopter est la focalisation. Avoir la volonté de ne pas laisser la pression des pairs et du temps nous pousser à des interrogations destructrices est essentiel pour continuer d’apprendre par l’expérience.

L’échec est inévitable lors de l’apprentissage, c’est un travail en itération qui permet à la connaissance de s’implanter durablement. D’où l’intérêt d’adopter cette notion d’habitude!

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